Avis du CSIF-CEM sur les effets des radiofréquences sur
LA
BARRIÈRE HÉMATO-ENCÉPHALIQUE
Auteur : R.
GAUTIER
Lecteurs / correcteurs : D. OBERHAUSEN, R SANTINI
Résumé :
Cette revue de publications sur les effets des
champs électromagnétiques (CEM) dans la bande des radiofréquences sur la
barrière hémato-encéphalique (BHE) montre que après les évidences des effets
thermiques les différents travaux ont montrés une action de perméabilisation à
des doses très faibles, non thermiques.
Les discordances de quelques
travaux ne montrant pas d'effets tiennent plus à des différences techniques
qu'à un doute sur la réalité de ces effets.
Les conséquences se mesurent
déja en terme d'augmentation des maux de tête, des migraines et les derniers
travaux donnent de la consistance aux craintes relatives à l'augmentation de
maladie neuro-dégénératives comme l'ALS, la maladie d'Alzheimer, l'autisme.
Craintes d'autant plus grande que toutes les émissions de radiofréquences sont
concernées : téléphonie mobile GSM ou UMTS (stations de bases comprises),
réseaux sans fil, Wi-FI, émetteurs personnels de 'surveillance' des bébés, et
pourraient apparaître à partir de 0,4 V/m.
Il est donc indispensable de
diminuer les doses d'exposition de la population et d'augmenter la recherche
en ce qui concerne les doses faibles d'exposition aux radiofréquences.
- La BHE
La limite entre le sang et les cellules nerveuses du
cerveau est nommée barrière sang-cerveau ou barrière hémato-encéphalique
(BHE). Son rôle est celui d'une barrière active avec d'une part transport vers
le cerveau des éléments nutritifs indispensables, tel le glucose, et d'autre
part le blocage des substances potentiellement nocives pour les cellules
nerveuses. Cette BHE a également un rôle de régulation dans la concentration
de différents éléments tels les ions.
- Synthèse des différents travaux
Les publications sur les effets
des champs électromagnétiques (CEM) de la téléphonie mobile sur la BHE sont
nombreuses et les doses d'exposition testées couvrent les valeurs de champs
susceptibles d'être reçu par les utilisateurs de téléphone mobile et également
en partie par les riverains d'antennes relais.
Figure 1 : Rapport entre
le SAR (cerveau)* et l'effet sur la perméabilisation de la BHE.
(les
lettres correspondent aux 2 premières lettres du nom du premier
auteur)
Tous les travaux sont récapitulés sur la
figure 1.
A doses thermiques la majorité des expériences (1-6, 8, 9, 12,
20-32) ont montré un effet ce qui fait d'ailleurs l'objet d'un consensus.
Certaines équipes ne retrouvent toutefois aucun effet ni à dose non-thermique
ni à dose thermique (10, 11). Il est donc logique d'invoquer un problème de
sensibilité de détection de la fuite d'albumine au niveau de la BHE pour ces
équipes comme le fait le Dr Persson (5). Les travaux de Finnie et coll. (10)
en sont un bon exemple puisque leur conclusion est une perméabilisation faible
alors que les résultats eux-même montrent une augmentation significative des
fuites d'albumine sauf à 16 W/kg (cerveau).
Dans la zone de 0.3 W/kg
(cerveau) à 5 W/kg (donc zone non thermique correspondant aux doses reçues par
un utilisateur de téléphone portable) toutes les équipes utilisant l'albumine
comme marqueur (1-6, 8, 10, 12, 13) retrouvent des résultats équivalents, sauf
Tsurita (7) qui ne valide pas la sensibilité de détection en zone thermique.
Deux autres équipes ne retrouvent pas d'effet mais avec d'autres marqueurs que
l'albumine et sans valider leur détection en zone thermique (32-35).
Le
marqueur utilisé est important puisque la BHE est une barrière active et
qu'une substance (par exemple l'albumine) peut voir son transport modifié sans
que ce soit le cas pour une autre substance (par exemple le
sucrose).
Aux alentours de 0.1 W/kg à 0.3 W/kg il y a discordance entre
les travaux de Persson (3,5,8,13), de Fritze (4) d'une part et ceux de Tore
(12) d'autre part, mais cette discordance n'est qu'apparente puisqu'avec une
onde modulée à 217 Hz (type GSM) identique à Tore, Salford (3,5,8,13) ou
Fritze (4) ne trouvent qu'une action faible (qui augmente dans les doses
inférieures, voir ci-dessous) contrairement à l'onde continue de
radiofréquence (3,5,8,28)
En dessous de 0.1 W/kg (cerveau) l'équipe de
Persson confirme en développant les travaux de Frey (28). Les différents
compte-rendus de ces expériences montrent une action importante jusqu'à des
SAR corps entier de 0.0016 W/kg soit environ 0.006 W/kg moyenné sur le
cerveau, que ce soit en onde continue ou en onde modulée. L'exposition des
rats se faisant à 24 µW/cm² (environ 3 V/m à 7.7 V/m au niveau des rats selon
le mode de calcul - émission à 9.5 V/m) ces doses sont de l'ordre de celles
reçues par les riverains d'antennes relais ou lors d'une pollution passive
d'une personne se situant à moins de 1m80 d'un utilisateur de téléphone (8).
Il est donc évident qu'il n'y a pas de discordances entre les
différents travaux contrairement à ce qu'on trouve dans certains rapports
(37,38), il est aussi évident que les doses de ces expériences sont de l'ordre
de celle reçues par les utilisateurs de téléphones cellulaires et de celle du
champ lointain des antennes relais, en contradiction avec le Dr De Sèze (39)
ou le Pr Moulder (60).
Ce qui est également très net, c'est que l'on ne
trouve pas de relation dose/effet strictement linéaire mais en forme de creux
de vague (d'onde) et dans une zone étroite la relation dose/effet peut être
inversée (3,5,41) par rapport à ce qu'attendent certains
physiciens.
D'ailleurs cette notion de fenêtre a été constaté pour d'autres
effets (44) et fait partie intégrante du mécanisme d'action proposé (43) pour
l'action des CEM.
En ce qui concerne une éventuelle exposition répétée
à des doses très faibles, une seule équipe (9) a évoquée des travaux de ce
type mais les travaux ne sont pas publiés. Toutefois à ces doses il a été
montré que le temps est aussi un facteur (5) comme cela a été montré pour
d'autres effets des micro-ondes (14,15,16,17,18).
- Conséquences de cette perméabilisation
Une altération de la BHE
par augmentation de sa perméabilité est susceptible de laisser passer au
niveau des cellules nerveuses des substances telle l'albumine, des ions, des
métaux (42), des substances chimiques (23,28), des virus (24).
Les
expériences s'effectuent principalement sur le rat du fait des analogies de la
structure de sa BHE avec celle de l'homme, c'est d'ailleurs le modèle de choix
pour toutes les études concernant les conséquences d'une ischémie cérébrale ou
les études concernant la maladie d'Alzheimer entre autres.
Les
conséquences à court terme sont la formation de micro-oedèmes, d'inflammation
de la dure-mère et donc apparition de migraines, de maux de tête. Ces derniers
sont d'ailleurs largement retrouvés dans les enquêtes épidémiologiques chez
les utilisateurs de portable (47,48,49,50,51,52). Les premières tentatives
d'explications ont fait appel au chauffage venant de la batterie du téléphone
elle-même mais cette explication ne tient plus avec les téléphones plus
récents et la responsabilité directe des CEM est évoquée (36,46). De plus ces
pathologies se retrouvent dans les enquêtes épidémiologiques concernant les
riverains d'antennes relais (53-59) pour lesquels la notion de chauffage est
bien sûr inexistante.
Les éventuelles conséquences de la perméabilisation
de la barrière sang-humeur vitrée de l'oeil (28) par les radiofréquences n'ont
pas été suffisamment étudiée.
Il n'y a pas eu d'études d'effets des CEM sur
la barrière hémato-thymus alors qu'une perméabilisation de cette barrière
pourrait être impliquée dans le développement de certaines tumeurs ou
leucémies (64) et expliquerait la plus grande sensibilité des enfants
(leucémies infantiles) aux CEM de l'électricité (le thymus disparait à
l'adolescence)
Quelques équipes notent la réversibilité de la
perméabilisation de la BHE (4,20). Cette correction n'a malheureusement pas
d'intérêt dans le cadre de l'utilisation répété des téléphones portables ou de
l'exposition permanente des riverains de station de base, de plus les
conséquences secondaires de cette perméabilisation à plus long terme existent.
Les sarcomes, astrocytomes, et plus généralement tumeurs cérébrales
dont le siège est au niveau des méninges, notamment lepto-méningée ont une
origine supposée inflammatoire.
Si la dégénérescence des cellules
nerveuses n'a tout d'abord été qu'une hypothèse (5,45) et elle a récemment été
démontrée à très faible dose (13) : 24 µW/cm2 (environ 3 V/m à 7.7 V/m au
niveau des rats selon le mode de calcul) confirmant les travaux de Hassel (31)
qui montrait la toxicité de l'albumine endogène en excès au niveau du cerveau.
L'atteinte des cellules nerveuses est une pathologie suffisemment grave en
elle-même et ces travaux ont confortés ceux qui évoquent l'influence des
champs électromagnétiques de la téléphonie mobile et des CEM en général sur
l'augmentation actuelle du nombre de maladies neuro-dégénératives (ALS,
Alzheimer, Autisme). Pour l'ALS il faut noter que la liaison avec les CEM du à
l'électricité à déja été démontrée (19).
- Mécanismes
Les travaux montrant que les radiofréquences sont un
facteur de stress cellulaires sont très nombreux (se reporter à 62) avec comme
première conséquence visible les modifications de synthèses des protéines de
stress hsp. Le transport actif au niveau de la BHE fait intervenir dans les
cellules endothéliales cérébrales des phosphorylation-déphosphorylation par
des enzymes, les SAP kinases - Stress Activated Protein Kinases qui sont
également activées par le stress cellulaire en entrainant une augmentation du
traffic intracellulaire, la transcytose. La conséquence immédiate est la
formation d'œdèmes et de nécroses hémorragiques cérébrales.
En second
lieu il faut noter au niveau de la BHE l'imbrication importante avec les
neurones et qu'une atteinte des neurones est irréversible puiqu'ils sont
incapables de se multiplier.
Ces neurones sont également sécréteurs de
neurotransmetteurs pour lesquels la synthèse peut être affectée à plusieurs
niveaux par la voie de stress cellulaire. Pour exemple et montrer
l'équivalence de l'action sur l'être humain, les radiofréquences pulsées sont
responsables de modifications visibles à l'électro-encéphalogramme (voir
62).
Toute atteinte chronique aux différents systèmes de
neuro-transmetteurs avec impossibilité de régulation à moyen terme du fait des
variations d'exposition aux radio-fréquences entraine une dégénérescence des
neurones et les maladies neuro-dégénératives qui en sont les conséquences.
Les doses les plus faibles de CEM ayant entrainé une modification des
cycles et synthèses cellulaires sont de l'ordre de 0,05 µW/cm2 (0,4 V/m).
- Conclusion
L'effet des champs électromagnétiques de
radiofréquences en terme de perméabilisation de la BHE ne fait donc aucun
doute ni à doses thermiques, ni à doses non thermiques comparables à celles
reçues par les riverains des stations relais, les utilisateurs de téléphones
mobiles et leurs voisins ce qui justifie donc des mesures d'évitement qui
doivent être très importantes du fait des conséquences existantes et de celles
prévisibles à long terme. Ces effets apparaissent, selon certaines équipes à
des doses très basses qui concernent la téléphonie passive et les riverains de
station relais pour lesquels il faut donc une baisse importante des doses de
rayonnements reçus : 0.1 µW/cm2 soit 0.6 V/m est un facteur de sécurité en
fonction des connaissances actuelles et donc susceptible d'être revu à la
baisse.
De plus la recherche doit absolument être accélérée en
s'orientant vers l'étude des effets de rayonnements répétés à faible dose
ainsi que la détermination de la valeur seuil d'apparition de ces effets.
Après le GSM la prochaine arrivée de la technologie UMTS avec ses
micro-stations qui concerneront l'ensemble de la population est pleinement
concernée par ces effets néfastes, comme tous les émetteurs de
radiofréquences.
Les différentes publications et
commentaires :
1. Williams WM et coll. Effect of 2450 MHz
Microwave Energy on the Blood-Brain Barrier to Hydrophilic Molecules. Brain Res
(1984) 319:165-212
Exposition de rats à 2450 MHz (continu) pendant 30 à 90
mn à des SAR à doses thermiques de 4 à 13 W/kg (cerveau). Les auteurs trouvent
une augmentation de la perméabilité de la BHE à des molécules hydrophiles, dont
le sucrose, et l'intensité de ces fuites sont fonction du SAR d'exposition, ils
en concluent que cet effet est à médiation thermique, mais il n'y a pas
d'expériences faites sous les 4 W/kg).
2. Neubauer C et coll.
Microwave Irradiation of Rats At 2.45 GHz Activates Pinocytotic-Like Uptake of
Tracer by Capillary Endothelial Cells of the Cerebral Cortex.
Bioelectromagnetics (1990) 11:261-268; Radiat Res (1994) 137:52-58
Exposition de rats à partir de 30 mn à 2 W/kg (cerveau) 2400 MHz pulsé en
champ lointain montre une perméabilisation. Celle-ci est diminuée par la
Colchicine montrant ainsi le rôle des microtubules cellulaires. Ils ont
également montrés que l'action de doses thermiques (72.4 W/kg) entrainait des
effets différents.
3. Salford LG et coll. Permeability of the
blood-brain barrier induced by 915 MHz electromagnetic radiation, continuous
wave and modulated at 8, 16, 50, and 200 Hz. Microsc Res Tech 1994 Apr
15;27(6):535-42
Exposition de rats à 900 MHz (continu ou GSM) pendant 2
heures à des SAR de 0.016 à 5 W/kg montrent une fuite d'albumine au niveau de la
BHE avec les ondes continues et plus encore avec les ondes modulées type GSM.
4. Fritze K et coll. Effect of global system for mobile communication
(GSM) microwave exposure on blood-brain barrier permeability in rat. Acta
Neuropathol (Berl) 1997 Nov;94(5):465-70
Après exposition en champ lointain
de rats libres de leur mouvements ils trouvent une perméabilisation faible de la
BHE chez le rat à 0.3 W/kg et 1 W/kg (cerveau) et significative à 7.5 W/kg
(effet thermique) ils notent que cette perméabilisation est réversible (pas de
fuites détectées 7 jours après exposition) et estiment donc que cette exposition
à doses faibles n'entraine sûrement pas d'effets pathologiques.
note : cette
publication est parfois citée comme ne montrant pas d'effet du tout à dose non
thermique. Pourtant on peut extraire de l'abstract la phrase résumant les
mesures :
Dans le groupe témoin faussement exposé (n = 20) trois animaux
ont montré un total de 4 extravasations. Dans les animaux irradiés pour 4
h à SAR de 0.3, 1.5 et 7.5 W/kg (n = 20 dans chaque groupe) cinq des dix animaux
de chaque groupe tué à la fin de l'exposition ont montré 7, 6 et
14 extravasations, respectivement
Il s'agit donc bien d'un effet même
s'il est faible.
5. Persson BRR et coll. Blood-brain barrier
permeability in rats exposed to electromagnetic fields used in wireless
communication. Wireless Networks 3 (1997) pages 455-461.
Exposition de rats
à 915 MHz sous de nombreuses formes : continu ou avec modulation à diverses
fréquences et pendant des temps différents : de 2 mn à 960 mn. Les SAR étaient
également variables : de 0.001 W/kg à 8 W/kg. (corps entier) soit environ 0.006
W/kg à 32 W/kg (cerveau)
Les rats ont ainsi été exposés au minimum à des pics
de densités de puissance de 24 µW/cm2 (7.7 V/m en moyenne).
Tous les groupes
ont montrés en 2 heures des fuites d'albumine au niveau de la BHE avec des
différences selon le SAR et le type d'onde ou de modulation, ainsi l'effet
maximum est aux SAR de 1mW/kg tandis que l'effet est moins net à 0.2 W/kg avec
une onde type GSM.
Dans cette publication sont décrits les systèmes
d'exposition des rats.
6. Schirmacher A et coll. Electromagnetic
Fields (1.8 GHz) Increase the Permeability to Sucrose of the Blood-Brain
Barrier. Bioelectromagnetics (2000) 21: 338-345
Exposition de cellules de
rat et de porc à 1800 MHz (GSM) 0.3 W/kg /4 jours entraine une augmentation de
la perméabilité de la BHE au sucrose. La dosimétrie est très précise et les
variations de température sont contrôlées par infra-rouges et sont
insignifiantes.
7. Tsurita G et coll. Biological and morphological
effects on the brain after exposure of rats to a 1439 MHz TDMA field.
Bioelectromagnetics 2000 Jul;21(5):364-71
Exposition de rats en champs
proches à 1400 MHZ (TDMA) pendant 1 h/jour /2 ou 4 semaines à 0.25 W/kg (corps
entier) soit 2 W/kg (cerveau). Les auteurs n'ont observés aucun effet sur la
fuite d'albumine au niveau de la BHE.
8. Persson BRR et coll.
Histopathological effects of short and long term microwave exposure ont the rat
brain. BEMS 2001
Ils confirment les expériences précédentes avec des
expositions à 900 MHz et 1800 MHz, et évoquent les travaux en cours d'exposition
répétées à long terme.
9. Merritt J et coll. A REVIEW OF MICROWAVE
INDUCED BLOOD BRAIN BARRIER PERMEABILITY CHANGES. BEMS 2001
Il fait une
revue de publications et déclare, que si auparavant les publications étaient
contradictoires les études récentes montrent un effet de perméabilisation de la
BHE à très bas niveau de micro-ondes. Des expériences de réplication sont en
cours.
10. Finnie JW et coll. Effect of long-term mobile
communication microwave exposure on vascular permeability in mouse brain.
Pathology 2002 Aug;34(4):344-7
Exposition à 900 MHz (GSM) en champ lointain à
long terme de rats : 1 heure, 5 j/semaine, 104 semaines, de 0.25 à 4 W/kg (corps
entier) soit environ 1 à 16 W/kg (cerveau). Ils étudient la fuite d'albumine
dans 3 coupes seulement du cerveau. Ils trouvent une fuite d'albumine qu'ils
considèrent comme négligeable. A la lecture des résultats ils trouvent (rapporté
à 100 animaux) 26 % de fuites chez les témoins, 65 % à 0,25 W/kg (corps entier),
51 % à 1 W/kg, 78 % à 2 W/kg, 20 % à 4 W/kg. Seule l'exposition à la limite de
la zone thermique ne montre pas de résultats.
11. Ohkubo, Masuda, H et
coll. Effects of the Exposure to High Frequency Electromagnetic Waves on the
Rat Brain . BEMS 2002
Exposition à 1440 MHz de rats de 1 W/kg (cerveau) de
façon prolongée (4 semaines) ou uniquement 4 heures à 7.4 W/kg (thermique).
Aucun effet n'est rapporté. Il faut noter que même avec les doses thermiques,
ils ne trouvent pas d'effet.
12. Tore F et coll. Effect of 2 hour
GSM-900 microwave exposures at 2.0, 0.5, and 0.12 W/kg on plasma protein
extravasation in rat brain and dura mater. EBEA 2001, BEMS 2002
Exposition de
rats en champ proche pendant 2 heures à 900 MHz (GSM) à 0.12 , 0.5 et 2 W/kg
(cerveau) dans des conditions permettant également de vérifier l'absence
d'effets d'un éventuel stress. Il y a eu une fuite d'albumine à 2 et à 0.5 W/kg
en l'absence de toute variation de température
Les systèmes d'exposition
peuvent être consultés sur le site du projet Comobio dont font partie ces
travaux : http://www.tsi.enst.fr/comobio/resultats/SP2.html
13. Salford
BRR et coll. Nerve Cell Damage in Mammalian Brain after Exposure to
Microwaves from GSM Mobile Phones. Env. Health Persp. On line, Janvier
2003
Exposition de rats à 900 MHz pendant 2 heures à partir de SAR de 2 mW/kg
(soit une expostion moyenne de 7.7 V/m), mais les animaux ne sont sacrifiés que
50 jours après. Les analyses du cerveau montrent des dégâts au niveau des
cellules nerveuses confirmant les travaux de Hamnerius et coll. BEMS 1984
14. Di Carlo A et coll. Chronic electromagnetic field exposure
decreases HSP70 levels and lowers cytoprotection. J Cell Biochem
2002;84(3):447-54
Démontrent le mécanisme d'action cellulaire des
micro-ondes entrainant des cancers et montrent l'importance d'une exposition
répétée.
15. De Jager L et coll. Effects of a 50HZ magnetic field on
the immune status of the mouse, musculus : long and short term exposure. BEMS
2002 , Québec, Canada
effet des champs à 50 Hz sur le système immunitaire de
souris, importance du temps d'exposition
16. Li J et coll. Regulation
of cell viability and prostaglandin E2 secretion by specific 7.5 HZ
electromagnetic field stimulation of osteoblasts. BEMS 2002 , Québec,
Canada
Action sur les celulles, sur les prostaglandines en fonction du temps
d'exposition
17. Busljeta I et coll. Hematopoeisis of Rat after Whole
Body Radiofrequency MW Radiation. Biological Effects of EMFs meeting (2002)
Rhodes Greece; EBEA 2001 meeting, Helsinki Finland
Actions sur
l'hématopoièse, influence du temps d'exposition
18. Croft A Acute
Mobile Phone Operation Affects Neural Function in Humans. Clinical
Neurophysiology (2002) 113:1623-1632 montre les effets sur l'EEG et l'importance
du temps d'exposition
19. Neutra RR et coll. Rapport à l'état de
Californie 2002.
20. Albert EN et coll. Reversible Microwave Effects
on the Blood-Brain Barrier. Brain Res (1981) 230:153-164;Radio Sci (1979)
14:323-327; J Microw Power (1977) 12(1):43-44
Exposition de hamster à 2.5
W/kg (corps entier) et montrent une perméabilisation de la BHE qui est
réversible en 2 heures.
21. Sutton CH Effects of Microwave-Induced
Hyperthermia on the Blood-Brain Barrier of the Rat. Radio Sci (1979)
14:329-334.
Exposition de rats à 2450 MHz (CW) en doses thermiques et
perméabilisation de la BHE qu'ils ne retrouvent pas chez des porcs à 8.1 W/kg
[Sutton CH, Balzano Q, Garay O, Carroll FB J Microw Power (1982) 17(4):280-281]
22. Ohmoto Y et coll. Sequential Changes in Cerebral Blood Flow,
Early Neuropathological Consequences and Blood-Brain Barrier Disruption
Following Radiofrequency-Induced Localized Hyperthermia in the Rat. Int J
Hyperthermia (1996) 12:321-34
Exposition à dose thermique de rats et
perméabilisation de la BHE.
23. Quock RS et coll. Microwave
Facilitation of Domperidone Antagonism of Apomorphine-Induced Stereotypic
Climbing in Mice. Bioelectromagnetics (1987) 8:45-55
Exposition de souris à
2450 MHz (CW) à 53 W/kg et potentialisation de l'action de substances chimiques,
les auteurs suggèrent que c'est par augmentation de la perméabilité de la BHE.
24. Lange DG Japanese Encephalitis Virus (JEV): Potentiation of
Lethality in Mice by Microwave Radiation Bioelectromagnetics (1991)
12:335-348
Exposition de souris à 2450 MHz (CW) à 23 à 97 W/kg et montre une
perméabilisation de la BHE (par passage de virus).
25. Goldman H et
coll. Cerebrovascular Permeability to 86Rb in the Rat After Exposure to
Pulsed Microwaves Bioelectromagnetics (1984) 5:323-330
Exposition de rats à
2450 MHz (CW) à un SAR de 240 W/kg et perméabilisation de la BHE.
26.
Moriyama E Blood-Brain Barrier Alteration After Microwave-Induced
Hyperthermia is Purely a Thermal Effect. Surg Neurol (1991) 35:177-182
Exposition de rats à 2450 MHz (CW) à doses thermiques et perméabilisation de
la BHE.
27. Oscar KJ et coll. Microwave Alteration of the Blood-Brain
Barrier System of Rats. Exp Neurol (1982) 75:299-307; Brain Res (1981)
204:220-225; Brain Res (1977) 126:281-293
Exposition de rats 20 mn à 1.3 GHz
(CW & PW) à 3 mW/cm2 et perméabilisation de la BHE, et également à 2.8 GHz
(CW & PW) à 15 mW/cm2 pendant 60 mn (augmentation du flux sanguin cérébral).
dans la dernière étude ils ne retrouvent pas d'effet à 2.8 GHz (PW) à 40 mW/cm2
sur la perméabilité au sucrose.
28. Frey AH Studies of the
Blood-Brain Barrier. Radio Sci (1979) 14:349-350; J Bioelectr (1984)
3(1/2):281-292
Exposition de rats à 1200 MHz (CW & PW) à 0.1 mW/cm² avec
perméabilisation de la BHE et de la barrière sang-humeur vitrée de l'oeil (pour
celle-ci également positive faible à 75 µW/cm²) au mannitol et à l'inuline. A 4
mW/cm², ils ne trouvent pas de perméabilisation de la barrière placentaire au
sucrose.
29. Ward TR et coll. Blood-Brain Barrier Permeation in the
Rat During Exposure to Low-Power 1.7-GHz Microwave Radiation.
Bioelectromagnetics (1982) 3:371-383; Bioelectromagnetics (1985) 6(2):131-143
Exposition de rats à 2450 MHz (CW) ou 1.7 GHz (CW & PW) à 1 W/kg qui
montre à 2450 MHz une perméabilisation qu'ils notent comme d'origine thermique.
30. Burchard JF et coll. Effects of electromagnetic fields on the
levels of biogenic amine metabolites, quinolinic acid, and beta-endorphin in the
cerebrospinal fluid of dairy cows. Neurochem Res 1998
Dec;23(12):1527-31
Exposition de vaches à des champs électriques et
magnétiques de 60 Hz à 30 µT qui entraine une augmentation d'acide quinolinique
dans le liquide cérébrospinal du fait d'une perméabilisation de la BHE.
31. Hassel et coll. 1994. Neurotoxicity of Albumin in-vivo.
Neuroscience Letters 167:29-32.
32. Merritt J Studies on Blood-Brain
Barrier Permeability after Microwave-Radiation Radiat Environ Biophys (1978)
15:367-377
Exposition de rats à 1.2 GHz (CW & PW) pendant 30 mn jusqu'à
75 mW/cm2. Il ne trouve aucun effet sur la perméabilité au mannitol ou à la
sérotonine en doses non thermiques
33. Gruenau SP Absence of
Microwave Effects on Blood Brain Barrier Permeability to [14C] Sucrose in the
Conscious Rat. Experimental Neurology 1982, 75: 299-307
Exposition de rats à
2.8 GHz (CW & PW) à des expositions de 1 à 40 mW/cm2 et ne trouvent aucun
effet sur la perméabilité au sucrose. Contrairement à ce qui est parfois écrit,
cette publication ne contredit pas Oscar (27) qui ne trouvait pas non plus de
résultats avec le sucrose mais en trouvait avec le mannitol.
34. Lin JC
et coll. Microwave Hyperthermia-Induced Blood-Brain Barrier Alterations
Radiation Research (1982) 89:77-87; Bioelectromagnetics (1986) 7:405-414;
Bioelectromagnetics (1994) 5:323-330; Bioelectromagnetics (1980)
1:313-323
Exposition de rats à 2450 MHz (PW) et ne trouvent un effet en 20 mn
sur la BHE qu'à 240 W/kg, pas à 200 W/kg ou en-dessous.
35. Preston E et
coll. Permeability of the Blood-Brain Barrier to Mannitol in the Rat
Following 2450 MHz Microwave Irradiation Brain Res (1979) 174:109-117; J Appl
Physiol (1980) 49:218-223
Exposition de rats à 2450 MHz (CW) à plus de 1.6
W/kg pendant 30 mn. Ils ne trouvent aucun passage de sucrose ou de mannitol.
36. Bortkiewicz A A study on the biological effects of exposure
mobile-phone frequency EMFMed Pr 2001;52(2):101-6
Revue de publications
évoquant les effets sur la BHE et les maux de tête.
37. rapport à la DGS
2001
Notent des discordances entre les études et estiment que certains
résultats sont peut-être dûs au stress des animaux enfermés dans les carroussels
d'expérience. Cela ne corresponds pas à la réalité puisque d'une part les
d'expériences de ce type utilisent des rats témoins non irradiés mais dans la
même position que les tests et donc soumis au même stress ; d'autre part des
expériences montrant des effets sur la BHE utilisent l'exposition en champ
lointain sur des rats libres de leurs mouvements.
38. Rapport des
sénateurs de l'OPECST Novembre 2002
Ils notent quelques publications
discordantes, en oubliant certaines comme celles de Neubauer ou de Schirmacher
et, au vu des travaux effectués dans le cadre de Comobio (Tore, Aubineau)
souhaitent une réplication de cette expérience afin de mieux situer les
conséquences sanitaires de ces observations (Pourtant ces expériences en
confirment déja d'autres !).
39. Avis de la Commission de Sécurité des
Consommateurs Décembre 2002
Après lecture de certaines publications et
des travaux de Comobio ils donnent des conseils d'utilisation très stricts
concernant les téléphones (tenir éloigné des parties sensibles du corps,
diminuer l'utilisation, utiliser un kit piéton). Par contre en ce qui concerne
les antennes-relais le Dr De Sèze déclare :<<Il reste par contre tout à
fait invraisemblable qu’un tel effet puisse se produire aux niveaux d’exposition
provenant des antennes des stations de base >> ce qui est un avis ne
reposant pas sur des expériences précises dans ce domaine et en contradiction
avec les expériences de l'équipe Salford.
40. Rapport de l'Inéris à
l'ART Janvier 2003
Ignore malheureusement la plupart des publications de
2002 et d'ailleurs globalement le problème des effets sur la BHE en dehors des
travaux de Comobio à la suite desquels ils souhaitent des recherches pour
extrapoler à l'homme les résultats.
41. Garber HJ et coll. MRI
gradient fields increase brain mannitol space. Magn Reson Imaging 1989
Nov-Dec;7(6):605-10 Trouvent une perméabilisation au mannitol de la BHE après
MRI à 0.3 et 0.5 Tesla mais pas à 1.5 Tesla.
42. Kojitsek et coll.
1996 exposition EMF augmente la quantité de Mn dans le cerveau
43. Binhi
VN et coll. Molecular gyroscopes and biological effects of weak extremely
low-frequency magnetic fields. Phys Rev E Stat Nonlin Soft Matter Phys 2002
May;65(5 Pt 1):051912
44. Novikov VV et coll. Dependence of effects
of weak combined low-frequency variable and constant magnetic fields on the
intensity of asexual reproduction of planarians Dugesia tigrina on the magnitude
of the variable field. Biofizika 2002 May-Jun;47(3):564-7
45. Lesczynski
D et coll. Non-thermal activation of the hsp27/p38MAPK stress pathway by
mobile phone radiation in human endothelial cells: Molecular mechanism for
cancer- and blood-brain barrier-related effects. Differentiation 2002
May;70(2-3):120-9
46. Frey AH Headaches from cellular telephones:
are they real and what are the implications? Environ Health Perspect 1998
Mar;106(3):101-3
Note les plaintes pour maux de tête des utilisateurs de
téléphone portable et montre qu'ils sont bien en relation avec les champs
électromagnétiques.
47. Chia SE Prevalence of Headache Among
Hand-Held Cellular Telephone Users in Singapore: A Community Study. Environ.
Health Persp. (2000) 108:1-8
Montrent une augmentation des maux de tête en
fonction de la durée d'utilisation quotidienne d'un téléphone mobile cellulaire.
48. Oftedal G et coll. Symptoms experienced in connection with mobile
phone use. Occup Med (Lond) 2000 May;50(4):237-45
Etude épidémiologique
montrant les liens entre l'utilisation de téléphones portables et les maux de
tête, entre autres. Les auteurs estiment que ce n'est peut-être pas des
problèmes de santé sérieux puisque n'ayant pas entrainé d'arrêt de travail. Les
symptômes peuvent durer jusqu'à 2 h après un appel montrant que le chauffage
n'est sûrement pas en cause (régulation en 6 mn).
49. Santini R et
coll. Symptoms experienced by users of digital cellular phones : a study of
a french engineering school. Electromagnetic Biology and medicine 2002.
21:81-88
Montrent une augmentation des plaintes d’inconfort, de chaleur sur
l’oreille en relation avec la durée et le nombre d’appels par jour
50.
Sandström M et coll. Mobile phone use and subjective symptoms. Comparison of
symptoms experienced by users of analogue and digital mobile phones. Occup. Med.
2001 51:25-35
Montrent une augmentation des plaintes telles que maux de tête,
fatigue, sensation de chaleur en relation avec la durée et le nombre des appels
sans différences entre utilisateurs GSM et NMT.
51. Hocking B
Preliminary Report: Symptoms Associated With Mobile Phone Use. Occup Med
(London) (1998) 48(6):357-360
Montrent chez les utilisateurs de téléphone
portable l'augmentation des plaintes pour maux de tête, chaleur à l'oreille,
douleurs à la ceinture.
52. Datsenko VI et coll. Young Phone Users in
the Ukraine and Headaches. Environment and Health (sous presse)
Montrent une
augmentation des plaintes pour maux de tête surtout chez les jeunes utilisateurs
de NMT.
53. SANTINI R et coll. Symptômes exprimés par des riverains
de stations relais de téléphonie mobile. La Presse Médicale. 2001. 30 :
1594.
Symptômes exprimés par des riverains de stations relais de téléphonie
mobile.
54. SANTINI R et coll. Enquête sur la santé de riverains de
stations relais : I. Incidences de la distance et du sexe. Pathol. Biol. 2002.
50 : 369-373.
55. SANTINI R et coll. Preliminary study on symptoms
experienced by people living in vicinity of cellular phone base stations.
Bioelectromagnetics. 24th Annual Meeting. June 2002. Québec (Canada). Abstract
book. Pages 258-259.
Etude préliminaire sur les symptômes rapportés par les
riverains de stations relais
56. NAVARRO EA et coll. About the
effects of microwave exposure from cellular phone base stations : A first
approach. 2nd International Workshop on Biological effects of EMFS. October
2002. Rhodes (Greece). Proceedings : Volume I. Pages 353-358.
Au sujet des
effets de l’exposition aux micro-ondes de stations relais : une première
approche.
57. SANTINI R et coll. Pathol. Biol. 2002. (Sous
presse).
Enquête sur la santé de riverains de stations relais de téléphonie
mobile. II/ Incidences de l’âge des sujets, de la durée de leur exposition et de
leur position par rapport aux antennes et autres sources électromagnétiques.
58. SANTINI R et coll. Survey study of people living in vicinity of
cellular phone base stations. Electromagnetic Biology And Medicine. 2002. (Sous
presse) et travaux acceptés pour présentation au BEMS 2003 (HAWAI).
Enquête
sur les riverains de stations relais de téléphonie mobile.
59. NAVARRO EA
et coll.. The microwave syndrome : A preliminary study in Spain.
Electromagnetic Biology And Medicine. 2002. (Sous presse).
Le syndrome des
micro-ondes : Une étude préliminaire en Espagne.
60. FAQ de l'université
du Wisconsin
http://www.mcw.edu/gcrc/cop/cell-phone-health-FAQ/toc.html
ne note que 4
publications (en Avril 2003) : Salford, Persson, Finnie et Tsurita.
62.
Rapport du CSIF-CEM à Priartém le 08/03/2003 http://www.csif-cem.org
63. Kwee S et coll. RF EMF and cell proliferation. Second World
Congress for Electricity and Magnetism in Biology and Medecin,Jun 8-13, 1993 in
Bologna Italy.
64. Bubanovic IV. Failure of blood-thymus barrier as a
mechanism of tumor and trophoblast escape. Medical Hypotheses,
60/3;315-320:2003.
*Calculs utilisés pour harmoniser l'expression des
unités :
SAR corps entier x 4 = SAR moyenné sur le cerveau
SAR en W/kg x
2500 = rayonnement incident en µW/cm²
le 11 Avril 2003